SOS Calvaires 36 : ils sauvegardent le petit patrimoine religieux
L’Indre vient de se doter d’une antenne départementale de l’association angevine « SOS Calvaires ». Cette association s’est donnée comme mission « d’inventorier, de restaurer et de valoriser les calvaires », ce petit patrimoine religieux que l’on trouve fréquemment le long de nos routes. Le 15 mai dernier, son chef d’antenne locale, l’ardentais Loïc Baudin, a été chaleureusement reçu par Gil Avérous au Conseil Départemental. Ce dernier l’a assuré du soutien financier du Département « chaque fois qu’une commune en fera la demande ». Les bénévoles de l’association se tiennent à la disposition des mairies et des particuliers qui souhaitent restaurer leurs calvaires.
Un engouement national
Au départ en 1987, l’association est très locale. Elle s’appelle « Les Amis des chapelles et calvaires du Lion-d’Angers » et elle restaure le petit patrimoine religieux autour d’Angers. Mais en 2020, un nouveau président entouré d’une équipe jeune et dynamique en prend la tête. Un nouveau souffle est donné à l’association qui change de nom pour s’appeler simplement « SOS Calvaires ». La nouvelle direction se donne pour objectif de restaurer un calvaire par mois. En 2021, l’association met en ligne les premières vidéos de ses réalisations et le succès est immédiat. Les réseaux sociaux font leur ouvrage et presque aussitôt SOS Calvaires est connu dans la France entière avec des centaines de milliers de vues et de partages. La demande est énorme. Les sollicitations arrivent de toutes parts. Le bureau de l’association décide alors de se développer au niveau national. Pour se faire, SOS Calvaires loue un local de production et embauche ses deux premiers salariés. Des centaines de jeunes et de moins jeunes rejoignent l’association et des antennes départementales poussent un peu partout comme des champignons. Aujourd’hui, SOS Calvaires c’est 500 bénévoles à travers le pays, 52 antennes locales et plus de 4 000 calvaires restaurés. L’antenne de l’Indre s’est constituée suite aux sollicitations de Madame Bernadette Bonnin-Villemont, Maire d’Argy, pour la restauration d’un calvaire datant de 1869 à la sortie du village.
Loïc Baudin, le sympathique responsable de l’antenne départementale nous détaille le mode d’action de son association. « Nous répondons aux sollicitations des communes et des particuliers. Notre équipe de bénévoles se met gratuitement au service des demandeurs pour défricher, nettoyer, rénover, repeindre leurs calvaires ; voire les refaire entièrement pour les plus abîmés. Nous faisons tout le travail mais l’achat des matériaux reste à la charge de la collectivité ou du propriétaire privé selon le cas de figure ». Forte de son expérience et de son atelier de menuiserie au Lion-d’Angers, SOS Calvaires est capable de refabriquer entièrement de grandes croix en chêne massif pour redonner une seconde vie aux calvaires de nos régions. L’association dispose même d’une sorte de catalogue avec les différents modèles sur son site internet.
Soutien du Département
Dans le cadre de son action de soutien à la culture et au tourisme, le Département de l’Indre prévoit des subventions aux communes pour la restauration des monuments publics même si ceux-ci ne sont pas classés ou inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques. Il suffit que le monument représente « un intérêt d’histoire et d’art suffisant » pour que la commune prétende à une subvention à hauteur de 35% du montant des travaux. Notons cependant qu’il existe une limitation à un dossier par commune et par an. Lors d’un entretien au Conseil départemental le 15 mai dernier, Gil Avérous a félicité Loïc Baudin pour son travail en faveur du petit patrimoine et lui a garanti que le Département serait aux côtés des communes qui feraient appel à son association pour rénover un calvaire.
Une équipe indrienne dynamique
SOS Calvaires est une association catholique mais elle n’est liée à aucun mouvement en particulier. La vingtaine de bénévoles qui la compose se réunit une fois par mois pour sauvegarder le petit patrimoine dans la joie et la bonne humeur. « Toutes les bonnes volontés, croyants ou non-croyants, sont les bienvenues », nous précise Loïc, le jeune chef d’antenne. Argy, puis Ardentes et Ruffec, bientôt Briantes, les chantiers de restauration s’enchaînent rapidement pour les membres du collectif local.
Comment les aider ?
Si l’on veut aider ces sauveteurs du petit patrimoine religieux, il est possible de faire des dons sur leur site officiel : soscalvaires.org . Par ailleurs, ils récupèrent les croix de cimetière en déshérence qu’elles soient en bronze, en acier ou en pierre. De même, si des gens ont des poutres de chêne en section 15 par 15 cm ou en 20 par 20 cm, nos aventuriers du patrimoine sont preneurs. Avoir la matière première permet de réduire drastiquement les coûts de rénovation. Enfin, ils sont toujours à la recherche d’un local dans la région d’Ardentes pour pouvoir entreposer les matériaux et leurs outils en vue des différents chantiers.
N’hésitez-pas à les contacter : soscalvaires36@gmail.com